1943 / 1945 - Les "V.DISC" ou Victory Disc sont des disques souples édités par l'armée américaine à destination des troupes: la série rouge destinée à l'armée de l'air et la série bleue à la marine. Le répertoire est essentiellement constitué d'enregistrements de Jazz, rééditions mais aussi séances spécialement produites pour la circonstance. Les matrices furent détruites après la guerre, les musiciens ayant participé gratuitement à ces séances.
1944 - En Angleterre DECCA lance le slogan "ffrr" qui signifie full frequency range recording ...début de la "Haute Fidélité".
1948 - COLUMBIA développe aux États-Unis le premier disque "microsillon" tournant à la vitesse de 33 tours 1/3 par
minute. Les avantages du microsillon par rapport au 78 tours sont nombreux: diminution du bruit de fond par l'emploi d'une matière nouvelle, amélioration importante de la fidélité, augmentation de la durée d'écoute - jusqu'à 30 minutes pour un disque de 30cm - et possibilité d'avoir des disques petits de 17cm et très légers (37g) pour des durée d'audition courtes inférieures à 6 minutes.
1948 - Bell Labs, aux USA, invente le transistor, composant électronique qui permettra à terme de remplacer les lampes et de miniaturiser les radios, amplificateurs, magnétophones et tourne-disques.
1949 - Le premier 45 tours, diamètre 17cm, parait chez RCA. En France, premier disque microsillon enregistré par A. Charlin: L'Apothéose de Lully. Ref. Oiseau Lyre LD1.
Généralisation de l'enregistrement sur bande magnétique.
Le célèbre logo de l'étiquette centrale des disques Deutsche Grammophone, un jeu alterné de tulipes blanches sur bandeau bleu, produit lorsque le disque tourne, un effet stroboscopique qui permet aux mélomanes de règler la vitesse de rotation du plateau de leur tourne-disque.
Début des années 50 - Premiers magnétophones destinés au grand public.
1952 - Blaise Cendrars est enfermé une nuit, par hasard, dans une cellule des "Archives Sonores" de la Radiodiffusion Française. Rien d'autre autour de lui, pour occuper ces longues heures d'isolement, que d'écouter les centaines de disques qu'il manipule (parmi les milliers qui sont entreposés
là!): il y découvre les bruits du monde, explosion d'une bombe de la grosse Bertha, comptines d'enfants, cris d'animaux, chants de pêcheurs africains, mélopées de muezzin syriens, sons industriels, bruits de trains et d'automobiles, abattage d'un arbre, leçon de français à Canton... Il compose alors un Poème Radiophonique commenté de sa voix et intitulé Rythmes et bruits du monde, qui sera diffusé cette même année. |