Photo: Steeve Beckouet
"Cornelius Cardew and the freedom of listening"
On the invitation of Pierre Bal-Blanc, this exhibition, curated by Dean Inkster, Jean Jacques Palix & Lore Gablier
was shown at CAC de Brétigny sur Orge,
as well at Künstlerhauss Stuttgart & Culturgest Porto in 2009 and 2010.
The English composer Cornelius Cardew (1936-1981) is undoubtedly one of
the major composers to have emerged in the second half of the twentieth
century. Although he has not yet received widespread public
recognition, as have the two composers, Karlheinz Stockhausen and John
Cage, who initially influenced his direction as a composer, Cardew
inspired a generation of British avant-garde composers and musicians.
Such internationally recognized composers as Gavin Bryars, Brian Eno,
Michael Nyman, and Frederic Rzewski have all claimed Cardew as an
important influence on their own musical development. Moreover,
Cardew’s radical approach to composition and his political
reflection on the status of music making led him, in the late sixties,
to instigate one of the most important attempts to establish the
democratic claims of avant-garde culture. The Scratch Orchestra, which
grew out of classes Cardew taught at Morley College (an adult education
college in South London) in 1968, radically questioned the social
limitations of art and music making as realms of specialized knowledge
and experience.
Combining both musicians and non-musicians, the Scratch Orchestra not
only transgressed the traditional boundaries and hierarchy separating
the composer, performer, and listener, but also the boundaries dividing
the realm of art into separate fields; visual and performance art were
equally a part of the collective and creative experience that inspired
the members of the Scratch Orchestra throughout its four-year existence.
Since 2006, the seventieth anniversary of his birth, a renewed interest
in Cardew's work as a composer and political figure has developed. An
anthology of Cardew's writings, Cornelius Cardew (1936-1981): A Reader
(Copula, 2006), and an exhibition, Lonely at the Top: Sound Effects #3,
at the MukHA in Antwerp (June-August 2008), were followed by the
publication of a major biography, Cornelius Cardew (1936-1981): A Life
Unfinished (Copula, 2008), written by pianist (and ex-Scratch Orchestra
member) John Tilbury. In light of this interest, and given that
Cardew's work is little known outside a specialized audience in France,
the CAC Brétigny will present an exhibition (including scores,
documentary photographs, films, and other visual material) that traces
Cardew's career from the seminal graphic score Treatise (1965-67) to
the history of the Scratch Orchestra and its dissolution in 1975, when
Cardew renounced his work as an avant-garde composer and, until his
death in 1981, devoted his energy to politics. In conjunction with the
exhibition, the CAC will present a series of performances of works
spanning Cardew's career, along with a number of compositions by former
members of the Scratch Orchestra. In a historical moment when it is all
to easy to sentimentalize “over the good old days of experiment
and action,” as one recent review of Cardew's writings has
suggested, the exhibition will not only attempt to retrace the history
of one of the most influential post-war twentieth century composers and
the important, yet still little known, avant-garde group he inspired,
but also show why Cardew's example is needed “to shake us out of
our current complacency and despair.”
Dean Inkster
Cardew archives at CAC Bretigny (spring 2009)
"Treatise" live at CAC Bretigny
"Volo Solo" live at CAC Bretigny
Cardew's exhibition guide published by CAC de Bretigny (french & english)
Cardew's exhibition : press and review
17/05/2009 events' pictures at CAC Bretigny a
Stuttgart's Cardew exhibition (autumn 2009)
"Cornelius Cardew e a liberdade da escuta" in Porto / Culturgest (spring 2010)
Cornelius Cardew's biography
"Cornelius Cardew et la liberté de l'écoute"
Le
compositeur anglais Cornelius Cardew (1936-1981) est sans aucun doute
l'un des compositeurs les plus importants de la seconde moitié
du vingtième siècle. Bien qu'il reste aujourd'hui encore
largement ignoré du public, contrairement à Karlheinz
Stockhausen et John Cage dont il reconnaît l'influence sur son
propre parcours, Cornelius Cardew a inspiré toute une
génération de compositeurs et de musiciens britanniques
reconnus à travers le monde. Des artistes tels que Gavin Bryars,
Brian Eno, Michael Nyman et Frederic Rzewski ont tous revendiqué
l'ascendance de Cornelius Cardew dans leur propre développement
musical. Son approche radicale de la composition et sa réflexion
politique des processus d'élaborations de la musique le
conduisent en outre à initier, à la fin des années
soixante, l'une des tentatives les plus abouties de répondre aux
revendications démocratiques des avant-gardes. Le Scratch
Orchestra, qu'il forme en 1968 à l'intérieur d'un cours
qu'il dispense au Morley College – une école londonienne
pour adulte – met radicalement en cause les limites sociales de
l'art et de la musique en tant que domaines spécialisés
de savoir et d'expérience. À travers le Scratch
Orchestra, qui mêle à la fois des musiciens
expérimentés et des non musiciens, il ne s'agit pas
seulement de dépasser les limites traditionnelles et la
hiérarchie qui distingue compositeur, interprète et
auditeurs, mais aussi de remettre en cause le cloisonnement de l'art en
domaines séparés. L'art visuel et la performance feront
donc partie intégrante de l'expérience collective et
créative du Scratch Orchestra tout au long des quatre
années de son existence.
Depuis le soixante-dixième
anniversaire de sa naissance en 2006, on assiste à un
renouvellement de l'intérêt porté à l'oeuvre
de Cornelius Cardew en tant que compositeur et figure politique. Le
pianiste John Tilbury, ex-membre du Scratch Orchestra, lui consacre une
importante biographie, parue en anglais en octobre 2008 et qui suit de
peu la récente publication d'une anthologie de ses écrits
ainsi que l'exposition « Lonely at the top » que lui a
consacré cet été le MukHA à Anvers, en
Belgique. Compte tenu de ce regain d'intérêt et du manque
de reconnaissance en France de l'oeuvre de Cornelius Cardew en dehors
d'un public spécialisé, le Centre d'Art Contemporain de
Brétigny propose une exposition qui retrace sa carrière :
depuis l'élaboration de sa composition graphique Treatise
jusqu'à l'histoire du Scratch Orchestra et de sa dissolution en
1975, moment où il finit par renoncer à tout lien avec
l’avant-garde et conforme ses oeuvres à son engagement
politique comme membre du Parti Communiste Révolutionnaire de
Grande-Bretagne. Conjointement à cette exposition, le CAC
Brétigny présentera une série de performances et
de concerts retraçant les différents moments de l'oeuvre
de Cornelius Cardew, ainsi que des compositions d'anciens membres du
Scratch Orchestra. Dans un contexte historique où il est commode
de s'en remettre à la sentimentalité des « bons
vieux jours de l'expérimentation et de l'action», ainsi
que le laisse entendre un article récent sur les écrits
de Cornelius Cardew, l'exposition tentera non seulement de retracer
l'histoire d'un mouvement d'avant-garde encore largement méconnu
mais de montrer en quoi l'oeuvre de Cornelius Cardew est à
même de nous « secouer pour nous sortir du désespoir
et de la complaisance ».
Dean Inkster
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